Lolo Ferrari   et le corps en devenir

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Après la mise en scène cinématographique du transgenre par le film Anyways de Xavier Dolan, nos pas nous ont conduits sur une autre scène :l’opéra  avec la création de LOLO FERRARI de F Roels musique de M Fourgon mise en scène M Delaunoy .

Lolo Ferrari vous connaissez, je ne vous présente pas .

Comment l’immortalité vient-elle au personnage ? L’opéra y contribue, mais quel rapport entretient-il avec la vie de son auteur , autant de questions…. Et d’abord qui en est l’auteur ;vaste champ aux relais multiples l’opéra est l’œuvre d’un trio, belle prouesse, mais avec un personnage comme celui-là, trois hommes peuvent-ils être à la hauteur ?

Le personnage s’est modelé sur un corps vivant ou chacun (Eve, son mari, les photographes, les metteurs en scène, les chirurgiens, les psychiatres, les journalistes  etc) est venu se servir, jusqu’à ce que mort s’en suive.

A-t-on mis en scène un nouveau mythe ? Borges disait que depuis l’époque grecque seul Don Juan pouvait être considéré comme un enrichissement.

Cette histoire en passe de devenir banale pour un contemporain avec un grain de gêne issue du passé , people  dira-t-on, qui occupe au grand jour la couverture des journaux, aussi bien que les écrans des salles obscures, voire celui des nuits agitées .

La polysémie qu’elle condense la propulsera peut-être sur la scène de notre devenir .

Et si derrière cette nouvelle figure de l’hystérie comme le laisserait penser l’écoute de la psychanalyste Cristina Lindenmeyer se trouvait la représentation de notre mère ?(Gaïa) et le tragique du destin de l’humanité ?