La filiation
De ce dont il est question ;
Le dictionnaire grand larousse édition de 1962 évoque
Filiation
L’étymologie filiatio de filius fils
Descendance en ligne directe ;prouver ou établir sa filiation,suite d’individus directement issus les uns des autres par voie de génération.
Figuré :
suite,liaison des choses résultant les unes des autres,chaine logique,exemple: la phonétique est arrivée à établir l’origine et la filiation de presque tous les vocables de la langue française (R. de Gourmont )
Ethnographie
Filiation utérine ,l’enfant appartient à la famille de la femme ,le mari est un allié. C’est parfois l’oncle qui élève l’enfant la succession se fait par les neveux (de qui la mère ?)
Filiation masculine.
La voie de génération :
renvoie à engendrer (generatio)
Fonction par laquelle les êtres organisés se reproduisent
Est opposé la génération agame (gemmiparité)et à la génération sexuée.
Le degré de génération est mesuré par l’espace père –fils
Figuré : action de créer.
Engendrer
Du latin ingenare, de generis , race
Procréer produire par voie de génération en parlant de l’homme et des animaux males
Figuré :
Donner naissance à
Procréer
Donner la vie,faire naître
Procréation;action de procréer : la procréation des enfants
Biologie pré existence des germes dans la théorie de la préformation
Eléments portants à réflexion
Une partie de notre approche de la réalité se fait par communication ,par un langage ,par la langue qui introduisant le symbolique affine parfois la dimension de l’abstraction pour une conceptualisation .
Cette approche s’inscrit doublement
Dans le réseau objets
Dans le réseau propriétés de la langue
Filiation a ainsi ces deux références une qui va vers le réel désigné,une qui se réfère aux systèmes et propriété du langage.
Or c’est la propriété du langage qui se retrouve dans ce qui se trouve par lui désigné.C’est le découpage de la langue (propriété ) qui nous induit au découpage de la « réalit » ce découpage conduit au repérage d’une succession, d’une temporalité ,et de se donner les outils pour étendre le champ opératoire du langage.
C’est l’outil qui structure ,on voit ici je crois l’un des problème rencontrés par les physiciens qui se heurtent aux limites d’une conceptualisation .
Filiation dès son étymologie se situe du côté mâle filius ,et son utilisation véhicule cette dimension :je dirais cette façon d’appréhender une réalité tout en ne se confondant pas avec elle :l’écart (ex signifié :signifiant)
Et le langage utilisé est cohérent lorsqu’il poursuit par suite d’individus issus les uns des autres par voie de génération (et le degré de génération se repère dans la génération sexuée (son degré par le fils) ce que ne permet pas la génération par gemmiparité par exemple .
Cette génération par engendrement se réfère toujours selon le dictionnaire à procréer en parlant de l’homme et des animaux mâles .
Faire naître se réfère cette fois à l’action de procréer et à la biologie pré existante de germe dans la théorie de la préformation .
Cette référence à nouveau d’une temporalité entre ce qui existe et ce qui préexiste et dans cet écart le mâle est de nouveau convoqué dans l’écart depuis le dehors vers le dedans .
On le voit à l’heure où la question de la filiation est convoquée par la réflexion sur les positions sexuées. L’affaire n’est pas simple, et pour terminer par une petite remarque en français cet acte entre père et fils se passe par un féminin :la filiation ,peut être un souci de réinstaurer l’écart et sa dimension sexuée.